Avouons-le : nous connaissons mal nos poils. En partie parce que leur croissance est « souterraine », et leur chute, invisible… sauf quand on jette un coup d’œil agacé dans le drain de la douche! Une telle ignorance entraîne son lot mythes, et empêche de bien choisir le traitement d’épilation qui répond à nos besoins. Écartons d’abord cette idée reçue, à savoir qu’un poil pousse, et puis… repousse. Il n’en est rien. Qu’on le coupe, qu’on le rase, il continuera simplement à suivre son rythme de croissance naturel, puis finira par tomber. Mais une fois le poil tombé, comment se fait-il qu’un autre surgisse à sa place? C’est ce petit mystère que nous essaierons d’éclaircir ici.
Le poil, à la source
La vie après la mort, vous y croyez? Eh bien, le poil, lui, ressuscite bel et bien, de façon autonome et cyclique. Cette renaissance perpétuelle (et surprenante, quand y pense!) est possible en vertu de l’existence de cellules particulières, les cellules souches. Celles-ci sont d’abord produites dans le bulge, un renflement situé sous la glande sébacée. Du bulge, elles descendent ensuite jusque dans la zone matricielle, à la base du follicule pileux. C’est là que sous l’influence de stimuli fournis par la papille dermique, elles reçoivent l’information génétique qui leur fournit une place définitive dans l’architecture du poil. Les cellules se multiplient et progressent vers le haut, puis se déshydratent progressivement et meurent. Elles constituent ainsi une masse dense et dure qui forme la tige du poil. Or, voilà, l’expérience nous le prouve, en arrachant ou en coupant cet assemblage de protéines mortes (le poil, autrement dit), nous ne modifions en rien sa capacité à se renouveler.
Et l’épilation définitive dans tout ça?
On ne peut donc envisager d’épilation véritablement définitive autrement qu’en s’attaquant directement au bulge, qui produit la matière première, et la papille dermique, qui la transforme. Nombreux sont ceux qui se tournent vers les traitements d’épilation à la lumière intense pulsée ou au laser. Ces derniers ont l’avantage d’être extrêmement efficaces, dans la mesure où ils permettent de traiter de larges zones rapidement. Cependant, il ne peuvent pas stopper net la capacité régénération du poil, mais seulement la freiner. C’est pour cela qu’on parle alors de réduction permanente de la pilosité plutôt que d’élimination définitive. Pour arriver à cette dernière, il nous faut nous tourner vers l’électroépilation, qui seule peut cibler de manière soutenue et directe les sources de la croissance du poil et les neutraliser. Notons pour terminer qu’en vertu des avancées technologiques des dernières années, ceci peut se faire sans affecter les tissus environnants, grâce entre autres à la grande précision que permet l’utilisation de la fréquence 27,12 MHz.
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